Monastère Sainte-Marie des Anges : l’innovation, une seconde vocation !

 

Ora et Labora. « Prie et travaille », telle est la devise latine qui rythme la vie des 15 moniales bénédictines du monastère Sainte-Marie des Anges situé au Carbet. Elles cultivent le verger, fabriquent et commercialisent des confitures. Fruit de leur labeur, ces produits du terroir labellisés Monastic, ont une vocation haut de gamme.

 

Pour ses activités commerciales, importantes pour sa subsistance, le monastère Sainte-Marie des Anges a créé l’EURL Juan Diego en 2004.

 

Ainsi, parmi les objets de piété traditionnels, trônent fièrement dans la boutique : des confitures d’orange amère, de corossol et des confitures extra de banane, de patate douce, de giraumon à l’orange et de citron vert. Loin d’être cloîtrés au monastère, ces produits sont distribués par des librairies chrétiennes, une boutique à l’aéroport, des paroisses et des pharmacies.

 

Les fruits sont issus du verger attenant – rénové suivant les conseils de la Chambre d’Agriculture.
Une équipe de 6 moniales se charge de la cueillette des fruits, de la fabrication de la confiture, de la mise en pot et de l’étiquetage.

 

Depuis quelques années, les sœurs sont passées à une vitesse supérieure. Finie la production artisanale qui ne répondait plus à la demande des consommateurs. L’engouement pour la confiture d’orange amère est tel qu’il a nécessité d’intensifier la production. En effet, l’établissement est l’unique monastère à fabriquer des confitures en Martinique, notamment d’oranges amères du terroir.

 

Ainsi, grâce à l’appui de Technopole Martinique, du PARM (Pôle Agroalimentaire Régional Martinique) et de CAP Nord, le Monastère Sainte-Marie des Anges accède à la phase de fabrication semi-industrielle en avril 2013.

 

Un nouvel atelier de production sur-mesure a été implanté à l’intérieur du monastère. Mise aux normes en vigueur et automatisée, l’unité de fabrication modernisée a permis de diversifier la gamme de produits et d’augmenter la productivité.

 

Aujourd’hui, la communauté monastique entend poursuivre le développement de cette activité agroalimentaire. Les sœurs espèrent optimiser l’outil, élargir la gamme de produits ainsi que le circuit de distribution à long terme.